Publié le 10 janvier 2014
Un rapport scientifique néerlandais publié il y a quelques semaines indique que le record des dégâts dus aux oies a atteint son maximum en 2012 avec l’équivalent de 9 millions d’euros. Dans le « paradis des oies » que sont les Pays-Bas (expression reprise de l’auteur), l’oie cendrée est responsable de près de 90% des dégâts enregistrés en été.
Il révèle aussi que :
- Les tirs, sauf s’ils sont ciblés, restent globalement insuffisants pour limiter les populations car les oies sédentaires occupent des milieux particuliers différents de ceux occupés par les migratrices (Norv, DK, suède).
- La destruction des œufs et des juvéniles est utile mais insuffisante car il existe des processus méconnus de densité-dépendance.
- Une voie prometteuse d’après les néerlandais est d’augmenter la mortalité sur les oies en mue, en forçant sur le gazage. De même, la destruction des femelles au nid, durant l’incubation (!), a pour effet de retarder la croissance de la population néerlandaise d’oies.
- En plus du gazage, il est suggéré de limiter le piégeage sur le renard, seul prédateur naturel efficace [en contre-partie le renard est l'un des prédateurs majoritaires des limicoles nicheurs dont la Barge à queue noire, sous-espèce continentale : cette option aura donc des incovénients en termes de conservation d'espèces fragiles].
- Nos voisins vont également s’interroger sur l’effet du gaz employé en termes de respect du bien-être animal et de souffrance sur les oies euthanasiées.
Le rapport est disponible en anglais à l’adresse :
http://www.cr-birding.org/sites/default/files/Effectivity%20of%20goose%20managment.pdf