Le courlis cendré : un sujet d’étude important pour l’ISNEA

Publié le 2 octobre 2015

Le suivi des populations d’oiseaux par différentes méthodes constitue un sujet de premier ordre pour l’ISNEA. Toutes les espèces sont concernées et tout particulièrement celles qui font l’objet d’un plan de gestion national et/ou européen. Régulièrement nous tâcherons de vous livrer une courte synthèse de quelques résultats obtenus.courlis cendré 1

Le Courlis cendré est une espèce jugée « quasi menacée » selon les critères de l’UICN (monde). Cependant, selon l’échelle géographique et la période concernée (nidification ou hivernage) les tendances à court ou long-terme ne sont pas identiques.

Par exemple, à l’échelle de l’union européenne l’espèce est considérée comme fluctuante ou en augmentation pour ses effectifs hivernaux mais en déclin pour ses effectifs nicheurs. Il en est de même à l’échelle de la France avec toutefois des tendances à une forte augmentation pour les hivernants que ce soit sur le court (2000-2012) ou le long-terme (1980-2012). Outre des modifications démographiques bien réelles pouvant être liées aux succès de reproduction, à la mortalité (compensée ou non), certaines variations dans les effectifs pourraient également être dues aux méthodes de suivis et de recensement. Par exemple, le report des stationnements entre des sites traditionnellement suivis vers de nouvelles zones, en fonction de l’effet des changements climatiques ou de la pression de prédation, a déjà été démontré pour certains limicoles en Amérique du Nord par exemple. Ceci suppose que pour établir fidèlement un état de conservation des espèces et de leurs populations il est nécessaires de réévaluer régulièrement la pertinence des méthodes et lieux de recensement.

Dans le cadre des recensements, toutes espèces, réalisés par l’ISNEA sur plusieurs départements de la moitié Nord de  la France depuis octobre 2012, nous pouvons constater, que sur près de 18000 courlis cendrés comptabilisés, des variations interannuelles  importantes mais non significatives existent.

Diapositive2

De même, en s’intéressant aux variations mensuelles, les données de la mi-janvier qui servent traditionnellement de référence officielle ne traduisent pas nécessairement et de manière fidèle l’état de l’hivernage. A ce stade nous n’avons pas trouvé de relation directe entre les variations d’effectifs dénombrés et les conditions météorologiques, mais il importe de considérer que pour évaluer l’état des populations, des suivis et des dénombrements plus larges que ceux réalisés uniquement en janvier sont nécessaires.Diapositive1

 

 

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