Comment tuer plus d’oies à la chasse : un article scientifique qui apporterait une solution ?

Publié le 3 septembre 2016

La gestion adaptative des prélèvements est aujourd’hui un courant à la mode très soutenu par les derniers accords de l’AEWA. La gestion de l’accroissement inquiétant de l’oie à bec court constitue un premier exemple pratique de l’application de cette mesure.CALEND 2

 

Afin de limiter la population du Svalbard, qui impacte négativement les écosystèmes arctiques remarquables, le plan de gestion international de l’oie à bec court mis en œuvre depuis 2 ans prévoit que les chasseurs norvégiens et danois augmentent fortement leurs prélèvements afin de maintenir la population à un niveau de 60 000 oies. Problème, les quotas annuels fixés par les experts scientifiques semblent être difficiles à atteindre notamment en raison d’un changement de comportement des oies face aux coups de feu. Voici donc un article paru récemment (Jensen, G. H., Madsen, J., & Tombre, I. M. (2016). Hunting migratory geese: is there an optimal practice?. Wildlife Biology22(5), 194-203.), qui donne des recommandations pratiques pour améliorer la chasse de cette espèce et ainsi augmenter le taux des prélèvements (nombre d’oies tuées/chasseur). La solution préconisée est de laisser idéalement 3 jours de non chasse entre les évènements afin que les oies reviennent en nombre sur les sites chassés. Pour l’oie cendrée, la transposition de ces résultats n’est pas implicite, mais cette étude jette des interrogations sur la combinaison entre période, durée de chasse et efficacité de la régulation des populations. Les plans de gestions, via les modèles démographiques de l’adaptation des prélèvements, devraient donc mathématiquement aussi traiter de l’exercice de la chasse dans le temps et l’espace… le débat est ouvert et la prudence devra être de mise, au vu de tous les enjeux sociaux, économiques et écologiques impliqués. L’ISNEA, grâce à ses capacités d’expertises scientifiques, est conscient de ces enjeux et sera très vigilant sur toutes ces questions d’importance nationale et internationale.

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